Musée du quai Branly à Paris Les céréales dans les collections

Après avoir conçu deux circuits inédits dans les collections du musée d’Orsay et du musée du Louvre, Passion Céréales propose un joli parcours intitulé « Précieux grains » au sein du musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris. Pour cette visite thématique, Caroline Polle, conférencière, a sélectionné quinze œuvres de quatre continents dans les collections permanentes de ce musée des arts et civilisations non européennes.

La balade démarre dans la zone Amériques, où le visiteur apprend que le mot « Maya » signifierait « maïs ». Base de l’alimentation, cette céréale avait pour ce peuple une dimension sacrée. Il allait jusqu’à pratiquer la déformation crânienne des nourrissons, à l’aide de planchettes, pour rendre leur tête oblongue, comme un épi de maïs (ph. 4).

Dans l’espace Afrique, la guide pointe le monumental masque d’épaule Nimba (ph. 3). Cet objet était sorti à la fin de la saison des pluies à l’occasion des rituels ouvrant la période de récolte du riz. Lors de ces fêtes, ce masque aux pouvoirs magiques, qui incarnait la fertilité, était approché des femmes ayant des difficultés à concevoir un enfant.

La visite se poursuit dans la zone Asie. Dans le Japon ancien, le riz servait de monnaie pour payer l’impôt, à une époque où le peuple mangeait du millet et de l’orge. Les greniers à riz étaient particulièrement protégés du feu.

En Thaïlande, la tradition des masques de génie du sol, protégeant les racines dans les rizières, perdure. En témoigne cette œuvre réalisée en 2008 (ph. 1).

La promenade se termine en Océanie, où les céréales n’entrent pas dans l’alimentation, mais une graminée comme la larme-de-Job, ou herbe à chapelet, sert à soigner et à orner des objets sacrés (ph. 2).

Vous pouvez expérimenter ce parcours en téléchargeant, avant votre visite sur place, les articles d’analyse des œuvres (1).

(1) www.lescereales.fr/article/visite-quai-branly